Une peine légère pour le pedocriminel du net

Trois ans de prison ferme requis contre un pédocriminel du Net 

Jugé en correctionnelle pour corruption de sept mineurs par communications électroniques, un homme de 57 ans, ancien opérateur au Samu de Lyon et bénévole à la Croix-Rouge, est aussi mis en examen dans une instruction criminelle, pour 47 (!) faits de « viols et d’agressions sexuelles sur mineurs ».

Cet homme avait l’habitude de rencontrer sur des sites et des blogs tels que Myspace ou MSN, des mineurs, les incitant à se dénuder et à se masturber devant caméra. Ces relations virtuelles ont concerné sept mineurs sur une durée totale de quatorze ans, selon l’accusation.

L’ENFANCE AU COEUR s’interroge concernant le quantum de la peine demandé par le procureur,  largement inférieur à ce qui est prévu dans la loi concernant la corruption de mineurs par réseau de communication électronique , puisque l’Article 227-22 du Code Pénal

Précise que : les peines sont portées à dix ans d’emprisonnement et à 150 000 euros d’amende lorsque les faits ont été commis à l’encontre d’un mineur de quinze ans.

Le pédocriminel quant à lui « reconnait avoir eu une attitude complètement déplacée » et estime qu’il « n’aurait pas dû céder à cette tentation ».

(on a envie de hurler). Cette déconnection complètement pathétique et hors sol par rapport à la gravité de ses actes et de ses déviances coupables traduit la dangerosité de ce genre de profil.

En plus des sept enfants abusés par sa stratégie numérique, les enquêteurs ont retrouvé des dizaines de noms de mineurs, avec adresses et dates de naissance qui ont été en contact direct avec ce pédocriminel, puisque celui-ci listait tout dans carnet qui a été retrouvé chez lui.

Pour la plupart en situation de rupture familiale, les anciens adolescents ont décrit l’emprise de l’adulte qui utilisait ses activités de bénévole de la Croix-Rouge pour les mettre en confiance, avant de les inviter à son domicile, où il organisait des fêtes avec alcool et drogues. Ces contacts directs constituent le volet criminel de l’affaire, qui fait l’objet d’une instruction judiciaire, ouverte en août 2019 au tribunal judiciaire de Lyon

Face à la complexité du dossier, aux confins de la prescription pénale, le juge d’instruction Nicolas Chareyre a eu recours à un chien d’assistance judiciaire, pour mener les auditions des victimes dans son cabinet.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/14/a-lyon-le-proces-d-un-piege-pedocriminel-sur-internet_6165397_3224.html

L’ENFANCE AU CŒUR salue l’utilité du recours au Chien d’Assistance Judiciaire (C.AJ) a afin d’aider les victimes à se confier aux enquêteurs.

La notion de chien d’assistance judiciaire (C.A.J.), encore assez méconnue du public français, est un dispositif novateur, importé des États-Unis, soutenu par le ministère de la Justice, les associations Handi’Chiens et La Voix de l’enfant, qui semble faire des miracles.

Très utilisés au Canada ou aux Etats-Unis, ces chiens sont formés pour accompagner et apaiser les mineurs interrogés par les enquêteurs. Six sont actuellement employés en France. L’ENFANCE AU CŒUR estime que cela présente une aide morale qui peut s’avérer très intéressante pour libérer la parole des victimes, notamment très jeunes.

Le C.A.J. peut intervenir du dépôt de plainte jusqu’au jugement.
Si une victime en a bénéficié dès le début, on le lui proposera à tous les stades de la procédure, y compris si elle doit subir une expertise (psychiatrique ou autre). Les situations sont examinées au cas par cas.

Si la victime dépose plainte à la gendarmerie ou à la police, elle peut se voir proposer un accompagnement avec le C.A.J. Les enquêteurs sollicitent le référent et l’association d’aide aux victimes pour vérifier si le chien est disponible. Il est mis en relation avec la victime une demi-heure avant par son référent qui lui explique le rôle du chien en présence d’un membre de l’association.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *