LE MODE OPERATOIRE DES PREDATEURS : INSPIRER LA CONFIANCE AUX FAMILLES

Le terme « apprivoisé » peut  expliquer ce qu’il s’est passé dans cette affaire, semblable à tant d’autres ! 
Ce terme désignant les manoeuvres du prédateur pour mettre en confiance et installer une atmosphère d’emprise propice à ses crimes et délits.
Le prédateur se rend populaire, puis indispensable, puis inspire des sentiments d’amitié et de reconnaissance auprès de l’entourage de ses proies ( ajoutons qu’il est capable de se rendre sympathique même auprès des juges, et des services sociaux).
Quand il estime le climat opportun il passe à l’acte, agresse et viole en comptant sur l’impossibilité morale de ses victimes de le dénoncer. Cette impossibilité morale a des noms psy plus compliqués – comme la sidération ou la confusion ou encore d’autres, mais c’est bien d’une impossibilité de dénoncer, de verbaliser qu’il s’agit, tant des sentiments contraires et des inhibitions sont à l’oeuvre. Il y a surtout le sentiment de honte de culpabilité et l’intuition pour l’enfant de la catastrophe voire l’effondrement familial que cela entrainerait.
Dans cette affaire un entraîneur de foot fait ami-ami avec toutes les familles de ses victimes, il se sert même de l’amitié qui règne entre ses propres enfants et les enfants de ces familles pour créer et profiter d’un terrain de chasse. Il a abusé physiquement de plusieurs fillettes, et moralement de tout le monde, sa femme y compris ,et on peut légitimement se poser la question de savoir si ses enfants n’auraient pas été eux-aussi ses vicitmes.
L’ENFANCE AU COEUR rappelle une fois encore que ce mode opératoire du prédateur le rend « indétectable » sauf si on connaît leurs manoeuvres extrêmement perverses et subtiles.
L’ENFANCE AU COEUR estime que des parents et des citoyens  informés, sont autant de barrières de protection de l’intégrité des enfants, si eux-mêmes sont irréprochables évidemment.
La pédocriminalité est un phénomène intra-familial mais aussi extra-familial et les proches de l’enfant doivent être sérieusement observés par les parents, dont la confiance doit toujours être vigilante et l’observation en alerte.
En outre, le comportement de l’enfant doit être scruté et bien sûr sa parole écoutée immédiatement, car combien de familles viennent dire un jour que leur enfant leur avait raconté l’impensable mais qu’ils ne l’ont pas cru, ce cas de figure étant très fréquent dans les situations de pédocriminalité par des prêtres, du fait de la personnalité et du statut de l’agresseur.
Un enfant ne ment pas  
Tout du moins quand il s’agit de violences sexuelles, nous ne parlons pas du cas où l’enfant dit qu’il n’a pas eu de gâteau au chocolat pour en avoir une deuxième portion !  En cas de mensonges et sur des cas tout à fait exceptionnels, des moyens simples existent pour détecter des contradictions ou des inexactitudes.
De ce fait le postulat de base doit être que l’enfant ne ment pas, et l’alerte puis la protection doivent être immédiats.
Tous les adultes devraient un jour se dire « et si on ne m’avait pas cru, quand j’étais enfant, comment aurais-je réagi, qu’aurais-je pensé de ce monde où je suis nié dans ma crédibilité et mon vécu ? » car c’est bien ce qui est fait en France à grande échelle, et que L’ENFANCE AU COEUR ne cesse de dénoncer.
La justice française bafoue la parole de l’enfant en affichant en premier lieu un doute, et quand le doute n’est plus permis elle adresse alors toute sa clémence à l’agresseur.
L’inversion des valeurs
Cette inversion des valeurs se voit partout. Il faut y mettre fin et cela commence par la prise en compte de la parole de l’enfant. Dans la présente affaire les parents des victimes ne sont pas coupables de ce qui leur est arrivé, la question peut se poser cependant de la part de responsabilité des adultes, car il est peu probable qu’une observation attentive du comportement de leur enfant n’ait pas révélé un petit quelque chose qui aurait nécessité de plus amples investigations – ou bien une verbalisation par l’enfant attirant leur attention puisque prise au sérieux immédiatement.
La question est posée, L’ENFANCE AU COEUR ne prétend pas y répondre, mais souhaite ajouter son point d’interrogation.

 

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