L’ENFANCE AU COEUR une fois encore, dénonce la pédocriminalité rendue secrète par la notabilité de l’agresseur, les victimes étant apeurées ou découragées de porter plainte – jusqu’à ce que l’une d’entre elles dévoile les faits et qu’un professionnel responsable, ici une assistante sociale scolaire, relaie sa parole et libère ainsi celle de toutes les victimes.
On découvre alors une affaire « tentaculaire » comme dit le journal, sachant qu’elle n’a rien d’exceptionnellement tentaculaire quand on sait qu’un pédocriminel passe à l’acte en général des dizaines voire des centaines de fois avant d’être arrêté (ou pas !), c’est un triste classique du genre.
Cet enseignant par ailleurs ancien adjoint au maire et de surcroît chef de camp scout a beau soutenir qu’il n’a pas choisi son métier pour être en contact avec les enfants, son attirance pour les fillettes, qu’il reconnaît, permet largement de penser le contraire.
La circonstance qu’il aurait, selon son avocat, « préféré être ingénieur » nous est dès lors parfaitement indifférente comme elle le sera au Tribunal !!
La conscience qu’avait l’agresseur de ses actes, et leur planification ne fait aucun doute, puisque dans cette affaire il y a un autre prévenu, son père, qui a détruit les preuves des crimes et délits de son fils en brûlant les clés USB ! Sur le banc des accusés, son père Il a comparu libre !!
On est donc en présence d’un pédocriminel aussi typique que hautement pervers, joignant les pulsions à la planification de ses actes qu’il enregistrait. L’ENFANCE AU COEUR dénonce la notabilité frein à la dénonciation – et même à la conscience des crimes pour les familles des victimes – et dénonce aussi le lien toujours aussi évident entre la pédocriminalité et l’ensemble des métiers mettant en contact avec les mineurs.
La vigilance parentale, la foi à accorder à la parole des enfants, la rapidité de la réaction de protection et le recours à la justice sont les seules parades à la portée des familles si nos institutions ne généralisent pas un contrôle permanent et exigeant du personnel scolaire : certes ce pervers là serait sans doute passé au travers puisqu’il n’avait pas de casier judiciaire a priori – mais il y a quelques années la pédocriminalité dans les écoles a démontré que c’étaient aussi les rouages de contrôle administratif qui étaient défaillants, puisque des enseignants sous le coup d’enquêtes et même de poursuites continuaient à professer !
Depuis, une communication entre le Parquet et le Rectorat a été mis en place avec l’obligation de signaler au FIJAIS puis de prévenir les établissements scolaires de l’existence de moutons noirs, cette obligation a pris force de loi. Il n’en demeure pas moins que les moutons noirs sont habiles à passer entre les mailles des dispositifs, et parés de leur notabilité, ils bénéficient d’une impunité terrifiante. Les victimes sont des enfants par définition vulnérables, bien souvent niés dans leur parole, et la Justice est, on le sait atteinte d’une maladie mortelle, le laxisme.
Dès lors la vigilance parentale, et la prise en compte de la parole des enfants, comme nous l’avons dit, sont seules des valeurs absolues efficaces.