Service sociaux une fille de 11 ans se suicide au sein du foyer

Cet événement tragique, le suicide d’un enfant, interpelle
L’ENFANCE AU COEUR comme il interpelle tout le monde, sauf que notre association a des raisons supplémentaires d’être interpellée.
En effet il ne se passe pas un jour sans que nous ne soyons destinataires de témoignage alarmants sur les conditions de placement des enfants en famille d’accueil mais surtout en Foyers. Le code de procédure civile prévoit que le juge des enfants peut visiter les Foyers … jamais aucun juge des enfants ne l’a fait, quel dommage ! Les scandales ont été nombreux, ZONE INTERDITE s’en est fait l’écho et Zone interdite a dû faire un deuxième reportage récemment pour montrer qu’une fois le choc des révélations passé, quelque temps après rien n’a changé. Le livre de Lyes Louffok, « dans l’enfer des foyers » était très explicite : quoi de neuf pourtant ? Rien.
Ce qui attire l’attention dans ce fait divers tragique, c’est la raison du placement. Il est fait état d’une « précarité » de la famille. Est-ce une raison de placer un enfant ? Absolument pas, puisque seul un danger peut fonder un placement. Et la précarité n’est pas en soi un danger, d’autant plus que des mécanismes d’aide matérielle et financière existent pour aider les familles. Le film de Caroline GLORION « COMME UNE LOUVE » dénonce le placement d’enfants pour cause de précarité, et il est important que l’amalgame entre maltraitance et précarité cesse. Personne ne peut être sûr que restée dans sa famille à laquelle aide et finances auraient été apportés, cette petite fille ne se serait pas suicidée. Mais pourtant la question se pose sérieusement. Et ce d’autant plus qu’elle avait fugué de son lieu de placement, ce qui prouve sans contestation possible qu’elle y était mal. Un enfant qui n’est pas entendu, finit par se faire du mal à lui-même. Le harcèlement par des camarades est certes évoqué, mais ne semble pas être la seule explication de ce geste – et d’ailleurs placement et harcèlement sont souvent tristement associés. Le placement utile, indispensable, incontournable car l’enfant est en danger certain, avéré, irrémédiable par d’autres moyens existe. Mais le placement parce qu’on fait au plus simple est un scandale public et peut mener à la tragédie, cette affaire dramatique en est un exemple supplémentaire.

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