Un sujet patate chaude : la nationalisation de la protection de l’enfance.
Si c’est l’Etat en direct, cela serait-il mieux que les départements et toutes les disparités que l’on constate ? Que la gestion par des associations privées qui doivent être rentables ? Qui peut le dire ? Nous l’espérons vivement.
La question mérite d’être posée, le test mérite d’être fait, mais ce qui est choquant c’est que la question se pose à l’occasion – uniquement – du problème des mineurs isolés ! C’est à dire que tous les problèmes de fonctionnement de la protection de l’enfance, on s’en fiche tant que cela ne concerne que la France et ses résidents « légaux ». Mais s’il s’agit de jeunes isolés, la plupart du temps étrangers, là ça devient supergrave et on est prêt à tout. Oui … sauf que le problème des mineurs isolés (MNA dans le jargon, c’est à dire mineurs non accompagnés, une dénomination bien pratique pour ne pas dire qu’ils sont tous étrangers) c’est que certains d’entre eux sont en même temps délinquants ou liés à la délinquance. Nous consultons souvent des dossiers de mineurs aux côtés d’avocats désignés pour les MNA et leurs dossiers sont épouvantables : MNA voleurs, agresseurs, violeurs.
Rien de pauvres victimes à 100% comme on essaie de nous les présenter et souvent parmi eux, nombre de fraudeurs qui sont majeurs mais se font passer pour des mineurs pour lorgner vers l’irresponsabilité pénale.
Revenons à notre sujet : la protection de l’enfance souffre à cause de ces MNA ??? Quelle blague ! Elle souffre car elle est dysfonctionnelle et embolisée par des placements parfaitement abusifs. Qui prennent la place des placements utiles. Mélanger allègrement dans les foyers les enfants qui y sont et des MNA, voire des enfants revenus des zones de guerre, cela ne choque personne ! Au contraire c’est devenu apparemment la grande priorité du secrétariat d’Etat !
On marche sur la tête dans cette volonté de voir que tout le monde est gentil, que tout le monde travaille bien, et qu’on peut mélanger les enfants quel que soit leur passé, sans problème. ZONE INTERDITE nous a fait peur, la saison 2 risque de nous empêcher de dormir avec un tel mélange de problématiques, qui feront de la protection de l’enfance la poudrière de l’enfance.
Alors L’ENFANCE AU COEUR suit cette affaire de nationalisation avec intérêt, car en effet cela pourrait porter un bon coup au business des associations privées qui gèrent les mesures, mais nous aurions voulu que ce projet de réforme soit fait AUSSI pour de bonnes raisons.
Car ce qui s’énonce clairement et se comprend aisément vaut mieux que les mensonges et les amalgames habituels.