non représentation d’enfant l’arrêt à connaitre

NON REPRÉSENTATION D’ENFANTS : UN ARRÊT À CONNAÎTRE

Par une décision toute récente du 18 mai  (Cass. crim. 18-5-2022 n° 21-85.220 F-D) la Chambre criminelle de la Cour de cassation a cassé un arrêt d’appel qui confirmait la condamnation d’une mère pour non représentation d’enfant. La cassation intervient car devant la Cour d’appel cette maman avait demandé un supplément d’information pour que ses enfants désormais majeurs soient entendus.

Or il n’y avait pas eu d’examen de sa demande, aucune convocation des enfants et  consécutivement une confirmation de la condamnation.

La Cour de cassation casse l’arrêt d’appel au motif que la Cour d’appel devait justifier l’absence de supplément d’information puisqu’elle était saisie par des conclusions régulières.

Visiblement la mère demandait que ses enfants désormais majeurs soient entendus (certainement pour qu’ils confirment qu’ils ne voulaient pas aller chez leur père et que de ce fait elle ne pouvait pas les obliger vu qu’ils avaient 14 et 15 ans au moment de la non représentation d’enfant).

En effet notre association est souvent saisie de la demande de mères ne parvenant pas à contraindre des adolescents à aller en hébergement chez leur père. Comment une mère peut-elle être tenue de présenter des enfants qui refusent d’obtempérer (souvent pour d’excellentes raisons …) alors qu’ils sont grands et capables de choisir ? Doit-elle les prendre par la peau du cou et ce faisant exercer une violence « éducative » que la loi prohibe … et commettre ce faisant un autre délit ??

C’est pourtant la solution ubuesque que semble demander la justice quand elle condamne des mamans d’ados pour non représentation d’enfants !

Cet arrêt donne une possibilité procédurale bonne à connaître.

4 Commentaires sur “non représentation d’enfant l’arrêt à connaitre

  1. delrue says:

    Pitoyable votre vision.
    c’est marrant c’est tjs le discours que tient le parent aliénant. « on ne force pas un enfant de 14 ans », alors si l’enfant ne veut plus aller à l’école, il emploie quel discours le parent ?
    C’est l’enfant de 14 ans qui décide de tout à la maison ?
    Vous protégez le parent malveillant mais c’est l’enfant qui est victime.
    Lorsqu’un enfant est véritablement maltraité, il souhaite rester avec son parent maltraitant et il le protège et ne le dit surtout pas.
    Quand un enfant rejette un parent sans raison apparente, sans signe de maltraitance c’est qu’il est manipulé (dixit les psychiatres)

  2. Charles CARO says:

    Et dire qu’il aura fallu aller jusqu’en Cour de Cassation pour faire valider une telle évidence ! La France n’est pas le pays du droit , … mais des procédures !

  3. Willekens Michel says:

    Le Parent qui ne parvient pas à convaincre un Ado d’aller chez son père ou chez sa mère est un Parent qui n’a AUCUNE AUTORITÉ SUR L’ENFANT et donc un mauvais Parent.
    Tolérer – ici – qu’un Enfant / Ado ne veut plus aller chez l’un de ses 2 Parents , c’est prendre le risque que l’Enfant – en perdant ses liens d’attachement (affectifs) – puisse souffrir de troubles comportementaux bien connus depuis 1993, comme étant la suite de « maltraitances / Sévice Psychologique sur Enfant  » diagnostic V995.51 du DSM-5 publié en 2015.

    Mais la justice, incapable de résoudre les conflits de gardes des Enfants, maltraite les Enfants ! Et ce, sans vergogne..
    Et

  4. portier says:

    Merci pour ce partage ; c’est triste ; comment imaginer que des condamnations pour des ados vont améliorer qqc ? quand on pense que la parole de l’enfant doit être prioritaire, c’est n’importe quoi. Les pères qui agissent ainsi signent l’arret de leur relation avec leurs enfants ; ils feraient mieux d’aller voir un conseiller pour rétablir la relation ; à se demander s’ils veulent vraiment voir leur enfant…

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