L’ENFANCE AU COEUR est quotidiennement contactée par des parents protecteurs, le plus souvent des mères séparées, dont l’enfant a révélé l’inceste commis par le père lors d’hébergements, et qu’elles ont révélé soit à la police soit à la justice, en pure perte. La parole de l’enfant relayée par la mère a été entendue par des policiers, quelquefois par des juges, mais elle n’a pas été écoutée ni crue. Le plus souvent, la preuve de l’inceste ne résulte que de la parole de l’enfant, et des symptômes qu’il présente. Or dans notre système judiciaire, la parole d’un enfant n’a que très peu de valeur, et ses symptômes le plus souvent sont mis sur le compte d’autres raisons sans aucun rapport avec l’inceste. Le dossier se referme alors sur un classement sans suite et quelquefois sur un non lieu. L’enfant est considéré comme ayant affabulé, la mère comme l’ayant téléguidé de par l’emprise qu’elle exerce sur lui … quand les tribunaux ne vont pas jusqu’à citer le funeste SAP. Le mauvais sort de l’enfant ne s’arrête pas là, puisqu’il est obligé de continuer à se rendre chez son parent incestueux, quand il n’est pas placé en foyer ou famille d’accueil par un juge persuadé que les révélations de l’enfant ne sont que la preuve d’un conflit parental ! Autant dire que l’injustice et l’aveuglement règnent en maîtres et que L’ENFANCE AU COEUR constate que ce même déroulé de la révélation de l’inceste se reproduit devant tous les tribunaux de France. Mais parfois l’histoire ne s’arrête pas là, et le parent incestueux, le plus souvent le père, est condamné pour une autre affaire distincte mais similaire, dans laquelle il a commis une agression sexuelle sur un autre enfant – ou bien il a fait l’objet d’une plainte ou de plusieurs autres plaintes que celle déposée en vain par la mère de son enfant. Alors la vérité éclate enfin.
Dans la présente affaire ( ci dessous le texte) , la petite Marie a parlé en vain, jusqu’au jour où son père incestueux est condamné pour la même nature de faits, mais cette fois commise sur d’autres enfants. Il a donc fallu que le prédateur ruine la vie d’un autre enfant ou de plusieurs autres enfants pour que sa propre fille incestuée soit crue. On comprend alors la réaction de la mère, qui crie au scandale à juste raison en découvrant que sa fille a été condamnée à subir encore l’inceste pendant toutes les années où la justice l’obligeait à se rendre chez son bourreau !! La mère qui n’a pas su en temps réel que le prédateur était poursuivi et condamné dans d’autres affaires, veut assigner l’Etat pour faute lourde car en effet si elle l’avait su à temps, peut-être aurait-elle pu saisir la justice pour abréger le martyre de sa fille … Les dysfonctionnements dans cette affaire qui n’est pas unique en son genre se sont succédés, accumulant les enfants victimes et illustrant l’aveuglement de la Justice. Il faut rappeler qu’un père incestueux, comme tout pédocriminel, fait rarement une seule victime. Se renseigner sur lui de façon précise pour être à l’affût d’une autre plainte que celle pour inceste peut éviter que des situations comme celle-ci se reproduisent, puisqu’il faut malheureusement compter sur le déni judiciaire qui dans un premier temps en tout cas, tombe sur la mère et l’enfant dénonçant l’inceste. Peut-être que les citoyens doivent se transformer en détectives pour éviter à leur enfant l’incompétence du système judiciaire ? Ce n’est pas impossible, et c’est un constat lamentable qui s’ajoute à ceux que notre association fait à longueur de temps s’agissant de la protection de l’enfance en France.
AFFAIRE : http://www.centpourcent.com/les-infos-10/scandale-a-toulouse-une-fillette-maintenue-aupres-de-son-pere-incestueux-car-la-justice-n-a-pas-transmis-sa-condamnation-pour-atteinte-sexuelle-14798?fbclid=IwAR3DSRoN4SB8H6_Xb7zjwU-PDVi6p3vxHDGS5XzlWEgdNko0WJoNiHo32Z0