L’ENFANCE AU COEUR et toute personne s’intéressant à la protection de l’enfance le sait : les prédateurs exercent leur profession au contact des enfants. A longueur de temps, des affaires de PEDOCRIMINALITÉ émaillent l’actualité. LEUR POINT COMMUN ? Elles concernent des PROFESSIONNELS DE L’ENFANCE, très souvent.
Dans la présente affaire, tous les indices de la plus grande gravité sont réunis :
L’employé de la crèche a agressé des enfants très jeunes – presque des bébés – il travaillait donc dans une impunité totale. En outre il travaillait pour la crèche depuis 10 ans et c’est des années plus tard qu’il est confondu. C’est une petite fille de primaire, qui a pu apparemment verbaliser des souvenirs de ses 3 ans, qui a donné l’alerte. Il s’agit là d’une circonstance exceptionnelle, au vu de l’âge de l’enfant. Pendant les dix ans écoulés à travailler avec des enfants si jeunes, ce prédateur a pu commettre des centaines de crimes et délits avec un risque zéro.
Quant à l’encadrement de la crèche, comme très souvent il était aveugle et sourd, et ce d’autant plus que sur le plan du casier judiciaire ou de l’inscription au Fijais, l’homme était blanc comme neige.
Si une enfant scolarisée en primaire a conservé de tels souvenirs, qu’elle les a mobilisés avec suffisamment de crédibilité pour qu’au bout de la chaîne, le prédateur soit arrêté (et fasse de semi-aveux) il faut supposer la gravité, la répétition épouvantable des actes, et leurs conséquences éminemment traumatiques. Il n’y a plus aucun endroit sûr pour un enfant, pas même pour un bébé, c’est un constat que tout le monde doit avoir l’esprit.
C’est donc un constat d’échec pour la protection de l’enfance et un signal d’alerte si fort que si la Justice ne punit pas très gravement de tels faits, la corruption des mœurs nourrie de l’impunité et de l’aveuglement de tout l’entourage (professionnel, familial ou amical) fera tache d’huile. C’est alors que les enfants agressés, futurs adultes perturbés, seront un jour la majorité et non la minorité.
Notons que cet homme soupçonné par ailleurs d’avoir agressé sexuellement des mineurs de sa famille est toujours en liberté !
Quand on sait que le quart des mineurs se dit avoir été victimes de crimes et délits sexuels, il est évident que la situation se dégrade à grande vitesse, facilitée par l’accès à l’internet, au Darknet, le tout dans une atmosphère pro-pédophile typique de notre pays et de sa sacro-sainte liberté d’expression (artistique en particulier).
Les parents et tout citoyen qui veut oeuvrer en direction de l’enfance doit savoir que la prudence est de mise, qu’un enfant confié à un tiers peut être en danger, qu’une famille peut être aussi un lieu où se commet l’inceste et qu’il faut donc être à l’écoute des enfants et placer leur protection au-dessus de toute autre considération.