Tel pourrait être le titre de cette aventure qui tourne court, que suivait avec intérêt L’ENFANCE AU COEUR puisque la France voulait imiter la Grande-Bretagne. En résumé, cet article nous apprend que l’Angleterre par sa ministre du numérique, avait eu le projet de contrôler l’âge des consommateurs de porno, aux fins de protéger les mineurs par ce « filtre ». Une idée que Marlène Schiappa fait étudier actuellement par une commission – qui met beaucoup de temps à cette étude, au point que les raisons s’accumulent pour que la montagne accouche d’une souris.
En effet, la Grande Bretagne venant de jeter l’éponge, on se demande bien où la France va bien pouvoir prendre le courage politique de relever le gant d’un combat pourtant essentiel ! Quand on sait que 21% des jeunes (dont 15% entre 14 et 17 ans) en « consomment » une fois par semaine et 9% quotidiennement, il y a de quoi être inquiet !
Des pédopsychiatres alertent d’ailleurs sur ce sujet affolant. En effet cette « pornisation » de la jeunesse a des conséquences sur la santé mentale, l’équilibre psychique, l’identification sexuelle des jeunes mais aussi sur leurs comportements, puisque les actes de viol et d’agressions sexuelles entre jeunes est en constante augmentation. Encore une fois les mauvaises bonnes raisons sont là pour empêcher de mettre un frein à cette tombée abyssale dans le vice qui s’empare d’une jeunesse qui, soulignons-le, ne fait qu’imiter l’exemple que donnent les adultes.
Cet article nous dit que le filtre serait un gadget impossible à mettre en oeuvre, et surtout ce contrôle pour léger qu’il soit, serait une atteinte aux libertés individuelles et à la protection des données numériques … de ces pauvres adultes consommateurs bien tranquilles de porno. Et voilà comment la protection de l’enfance, de la jeunesse, cède une fois de plus au principe sacro-saint de la Liberté et à celui du Secret.
La traduction toute simple de ces grands principes est que s’adonner au vice est un droit infiniment supérieur au droit à la sécurité et à l’intégrité physique de la jeunesse. Il faudrait ajouter à ces droits clairement bafoués, le droit au respect de soi-même, qui devrait d’ailleurs être un Droit constitutionnel, mais c’est un autre sujet. Oui, le porno est le vice – car qui dirait que le porno est une activité comme une autre quand des individus et surtout des femmes y sont indignement représentés et objetisés dans un contexte de violence avéré et délibéré ? La pornographie est une industrie qui doit être dénoncée comme une source de violence infinie, de déshumanisation, une source de réplication de la violence, de la banalisation de tout type de passage à l’acte. Elle doit être dénoncée comme étant à l’origine d’une corruption de mineurs généralisée, prise au sens large (et non pas strict du délit de corruption de mineurs) : allons, disons-le carrément, le porno corrompt la jeunesse et un gouvernement qui ne cherche pas à tarir cette source de violence et de vice n’est pas à la hauteur des pouvoirs que la société lui a donnés.
La Grande Bretagne capitule devant des obstacles prévisibles qu’elle aurait dû anticiper, et il est à peu près sûr que la France en fera autant. Il en résulte que ce fiasco annoncé s’ajoute à tous les maux qui menacent et atteignent l’enfance dans notre pays. L’industrie pornographique englobe aussi la pédopornographie qui est un délit puni par la loi (article 227-23 du code pénal, la diffusion de pédopornographie est punie de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende, la consultation de 2 ans de prison et de 30 000 euros d’amende). Mais ce délit n’est jamais puni des peines prévues par la loi, les tribunaux étant extrêmement cléments pour les pervers qui s’adonnent à la visualisation de pédopornographie, alors même que le coefficient de passage à l’acte consécutif ou parallèle à cette visualisation morbide et abjecte existe et est important.
La lutte contre la pornographie doit-être une priorité morale car elle pervertit la jeunesse, et parce qu’elle englobe la pédo-pornographie qui est l’autre risque que courent les mineurs dans notre pays. L’ENFANCE AU COEUR suit de très près les travaux de la commission nommée par Marlène SCHIAPPA même si l’espérance que la France fasse mieux que la Grande Bretagne est faible. L’ENFANCE AU COEUR considère que si contrôler l’âge du consommateur apparaît difficile, exiger que la consultation des sites pornos soit forcément payante, que ce paiement ne puisse se faire que via une carte de crédit et que le porno en accès libre n’existe plus sont des idées de base qui devraient depuis longtemps tomber sous le sens des personnes censées réfléchir à ce fléau.
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